Télétravailler en camping-car en famille et loin de la France, c’est possible !
Quand, l’été dernier, nous avons vu passer sur LinkedIn des posts de Mary Grammont, attachée de presse freelance, sur son expérience de travail en camping-car loin de la France, nous nous sommes dit qu’il y avait un sujet à explorer. Nous avions surtout envie d’en savoir un peu plus ! Alors, facile ? Pas facile ? Mary Grammont a accordé un entretien à Storyvan.
Contextualisons un peu. Mary n’en est pas à sa première expérience de road trip en camping-car de l’autre côté de l’Atlantique. La famille a déjà l’expérience d’un périple de 8 mois au Canada et aux États-Unis, à cheval entre 2022 et 2023. « C’était compliqué de louer un véhicule pour une aussi longue période. Alors, nous en avons acheté un sur place : un mastodonte de plus de 9 mètres, que nous avons gardé et qui est entreposé près de Montréal. »
L’été dernier, rebelote. Les trois membres de la famille (dont une petite fille de 6 ans et demi) mettent le cap sur Montréal et récupèrent le motorhome. Cette fois, l’esprit du voyage est différent : il durera un peu plus de deux mois, et Mary y conjuguera travail et aventure. L’agencement intérieur du camping-car le permet : une chambre indépendante à l’arrière, un coin dînette/repas pour travailler. Sa petite fille quant à elle dort en haut dans la capucine au dessus de la cabine.
Avec ses clients, Mary joue la transparence. « Ils savent qu’il y a un décalage horaire. Ils sont prévenus également qu’ils peuvent compter sur moi et n’ont pas d’inquiétude à avoir. Et comme c’était l’été… »
Si le stationnement n’est pas un problème et qu’il est relativement facile de trouver des spots gratuits, notamment via l’application iOverlander, dénicher un Wi-Fi de qualité n’est pas une mince affaire. « C’est clairement la contrainte quand on travaille. Avec les spots gratuits, on ne connais jamais à l’avance leur niveau de qualité. Il nous est arrivé de changer de spot rien que pour ça. C’est un peu le règne de la débrouillardise. Comme de profiter du WiFi des McDo, par exemple. »
Pour ce qui est du stationnement, Mary recommande l’application Harvest Hosts. « Tu payes un abonnement, mais tu es autorisé à stationner dans des fermes ou des petits commerces dans lesquels tu fais des achats. Ou alors tu te contentes de payer pour la nuit. » La famille aussi testé les "campings" comme à New-York avec une vue imprenable (voir photo ci-dessus) sur les gratte-ciel de Manhattan.
Propos recueillis par Stéphane Messer
(crédit photos: Octavie Albert et Mary Grammont)
Stéphane Messer